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 Le shintoïsme

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Meiko
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MessageSujet: Le shintoïsme   Le shintoïsme I_icon_minitimeVen 7 Aoû - 16:14

Le shintoïsme


I. La théologie Shintoïste.
1/ Définition.
Le Shintoïsme est essentiellement polythéiste, le concept majeur du Shintoïsme est le caractère sacré de la nature. Le profond respect découlant définit la place de l'homme dans l'univers: être un élément du grand tout. Ainsi, un cours d'eau, un astre,un personnage charismatique, une simple pierre ou même des notions abstraites comme la fertilité peuvent être considérés comme des divinités.
Comme dans beaucoup de systèmes religieux, le shintoïsme développe l'idée d'une réalité supérieure ou "divine". Cette réalité est peuplée d'une multitude d'être appelés Kami (). Par certains aspects, le panthéon shintoïste ressemble à ceux d'autres religions anciennes, toutefois, par d'autres traits, les dieux et les déesses vénérés rappellent ce que d'autres systèmes religieux qualifieraient de figures héroïques plutôt que divines. En effet, grand nombre de Kami sont beaucoup plus humains que les dieux et déesses d'autres religions et dans certains cas, ils prennent une forme humaine.

2/ Les Kami
Les Kami les plus connus sont les dieux et déesses apparus durant ce que les textes anciens appellent " l'âge des dieux", ce temps des origines, quand les divinités vivaient sur la terre avant d'instaurer le règne de leurs descendants mortels (les empereurs) et de se retirer dans leurs domaines célestes, est raconté dans les récits épiques du Kojiki et du Nihon Shoki (日本書紀), de même que l'histoire des dieux et déesses du Shintō.
La principale divinité Shinto, engendré par Izanagi (伊弉諾) et Izanami (伊弉冉), fut la déesse solaire Amaterasu (天照, litéralement "celle qui fait briller le ciel).
Les Kami de "l'âge des dieux" sont les Amatsukami (天津神 Kami célestes) et les Kunitsukami (国津神 Kami terrestres). Amaterasu fait partie des premiers tandis que le populaire Ōkuninushi (大国主), le dieu gardien du Japon et de ses empereurs, fait parti des seconds. D'autres dieux notables sont Inari, le dieu du riz et de la fertilité; Hachiman, le dieu guerrier; ainsi que les Sept Dieux de la Chance dont Daikokuten (大黒天), Ebisu (恵比寿), Benten (弁天), et Bishamonten (毘沙門天) qui sont très populaires.
Les entités bouddhistes ont aussi été incorporées au panthéon Shintō, ainsi, le fondateur du Bouddhisme, le prince Gautama, est vénéré comme Bodhisattva et Kami, le Bouddhisme et le Shintoïsme s'interpénètrent donc (même si, à l'origine, le Bouddha Shakyamuni avait expliqué qu'il ne fallait pas vénérer de dieux).
Un Kami serait donc tout être, tout entité supérieur à l'homme par sa nature, sont Kami, en effet, non seulement certaines forces naturelles personnalisées (le Soleil, la Lune, le typhon, etc...) mais plus généralement tout ce qui apparaît mystérieux ou redoutable parmi les êtres inanimés commes les arbres, les montagnes, les mers, les fleuves, les rochers, les vents ou encore des objets de forme étrange ou d'origine inconnue. De même peuvent être tenus pour Kami des humains ou des animaux, vivants ou morts.
Le mot "Kami" regroupe un éventail extrêmement large d'esprits, de forces et "d'essences" surnaturelles ou mystérieuses. Le Kojiki (古事記) indique l'existence d'une myriade de Kami (八百万 yaoyorozu, qui emploie les mêmes kanjis que happyakuman qui veut dire "huit million".), on y trouve d'innombrables divinités tutélaires de clans. Ce sont aussi le plus souvent des essences d'éléments géographiques (montagne, rivière ou cascade) ou de phénomènes naturels comme le Kamikaze (神風 vent divin), le typhon (台風) et d'autres phénomènes.
Les Kami vivent dans le ciel et descendent périodiquement sur terre pour visiter sanctuaires et lieux sacrés. Leur sacralité est telle que les fidèles doivent se purifier avant de pénétrer dans un sanctuaire ou de participer aux fêtes données en leur honneur.

3/ Kamis malveillants, démons et esprits vengeurs.
Certains Kami sont malveillants, espris vengeurs responsables de toute une série de maladie mortelles comme les Oni () ou ogres. Nombre de ces esprits, les démons, sont invisibles. Certains se présentent comme des animaux ayant la capacité de prendre possession d'une personne, auquel cas il faut un prêtre pour les exorciser. L'un des plus redoutés est l'esprit du renard à qui on attribue toutes sortes de calamités, y compris la maladie et la mort.
Pourtant la tradition Shinto ne croit pas en une séparation absolue du bien et du mal. Tous les phénomènes, animés ou inanimés, peuvent y être aussi bien positif que négatifs: cela dépend des circonstances. Ainsi en dépit de leur malveillance, les Oni sont des personnages quelque peu ambivalents. Par exemple, le maléfique esprit du renard est également étroitement associé à Inari, le dieu du riz, un Kami charitable extrêmement populaire. De même, les hommes oiseaux appelés Tengu peuvent être les gardiens bienveillants d’un Kami et sont pour cette raison mis en scène dans les fêtes shintoïstes.


II. Histoire et développement du Shintoïsme.
1/ Origine.
Les origines du shinto remontent très loin dans le passé. On se pose encore la question de savoir si la culture Jomon (縄文 environ 11 000 à 300 av J.C.) possédait une religion centrée sur la vénération des Kami (« esprit », « déité », « être divin » ou « dieu/déesse »), du moins ressemblant peu ou prou à ce qu’on connaît aujourd’hui. Ces peuples d’avant écriture, chasseurs et pêcheurs semi-nomades, modelaient des dogu (土偶), statuettes féminines aux seins et aux hanches démesurés. On ne connaît pas la nature exacte des croyances entourant ces dogu, mais il s’agit probablement d’un culte de la fertilité. Les dogu étaient placés à l’intérieur ou à côté des tombes après avoir été délibérément brisées, peut-être rituellement « tuées », afin de libérer leur essence spirituelle. Il est néanmoins impossible de savoir avec certitude si cette « essence » était conçue en des termes pouvant faire penser aux Kami du Shinto.
Avec la culture Yayoi (弥生 d'environ 300 av J.C. à 300 apr J.C.), plus complexe, commence à apparaître une iconographie de style shintoïste nettement plus marquée. Parmi les objets découverts dans les tombes des Yayoi, on trouve de petites céramiques représentant des entrepôts de grains d’une architecture remarquablement similaire à celle du sanctuaire d'Ise (伊勢), à la forme restée inchangée depuis au moins 1 200 ans. L'introduction de la culture du riz semble avoir apporté avec elle des rites liés aux semailles et à la moisson, probablement très proches des rituels shintoïstes encore pratiqués aujourd’hui dans les campagnes japonaises.
Etroitement associés au culte de la fertilité chez les Yayoi, on trouve également des joyaux appelés magatama (曲玉), des miroirs cérémoniels, et des épées sacrées. Aujourd’hui, ces objets jouent un rôle important dans la mythologie shintoïste et font partie des insignes impériaux. Pour beaucoup de spécialistes, la majorité des ujigami (氏神), les divinités tutélaires des uji (氏 clans) les plus anciens datent de cette période. La divinité des uji la plus importante était (et est toujours) Amaterasu, la déesse solaire.
Au IVe siècle de notre ère, le Japon fut conquis par des cavaliers nomades venant d'Asie centrale et un nouveau type de sépulture apparut : le kofun (古墳), ou tumulus. Des statuettes votives de chevaux et de guerriers, les Hanniwa, étaient souvent placées autour de ces monticules massifs, en forme de trous de serrure, pour accompagner le seigneur de la guerre décédé dans son voyage vers l'au-delà.
On peut dire que le Shintoïsme est né d’un mélange entre animisme, shamanisme, et culte des ancêtres. Peu à peu, tous ces cultes de la fertilité, ces vénérations de la nature, parfois capricieuse au Japon (tremblements de terre, typhons, tsunamis, etc), se sont amalgamés et codifiés pour former le shinto.

2/ Développement.
Selon la Chronique du Japon (日本書紀 Nihon Shoki 720), le Bouddhisme serait parvenu au Japon, ou du moins à la cour, à une date relativement tardive, l’an 13 du règne de l’empereur Kimmei (欽明 552). De nombreux courtisans embrassèrent avec enthousiasme la foi Bouddhiste, vénérant les statues de Bouddha comme autant de manifestations d’un puissant Kami, tandis que d’autres protestaient contre cette intrusion. Toujours est-il que le prince régent Shotoku-Taishi (聖徳太子 572-621) en fit, un demi-siècle plus tard, la religion de l’État. Ses raisons étaient politiques autant que religieuses, car s’il fut le premier des grands saints bouddhistes du pays, il sut comprendre aussi le rôle unificateur que pouvait jouer une religion à tendance universaliste dans la formation d’un État centralisé.
Mais jusqu’au début de l'ère Heian (794-1185), la majorité des Japonais ne fut aucunement touchée par cette nouvelle religion. Les bouddhistes ne tentèrent pas de saper ou de supplanter le Shintoïsme : ils se contentèrent d’édifier leurs temples près des sanctuaires Shintoïstes tout en proclamant qu’il n’y avait pas de différence fondamentale entre les deux religions. Vers la fin de l’ère Heian, cette façon de faire des bouddhistes conduisit à l’apparition du ryōbu shintō (両部神道 double shinto), dans lequel Kami Shintoïste et Bosatsu du Bouddhisme devinrent une seule et même divinité.
Les dernières années de l'ère Heian furent marquées par une guerre civile qui se termina par la nomination de Minamoto no Yoritomo (源頼朝) à la nouvelle fonction de shogun. Suivirent quatre siècles de conflits internes presque constants. L’événement religieux le plus important de cette période fut l’introduction du christianisme en 1549, mais ses premiers succès furent annihilés après l’assassinat de son protecteur, le puissant seigneur de guerre, Oda Nobunaga (織田信長). Sous le shogunat Tokugawa (徳川 1603-1867), le bouddhisme progressa, de même que le taoïsme et le néo-confucianisme chinois.
A la fin du XVIIIe siècle, toutefois, sous l’impulsion de dignitaires shintoïstes, dont Motoori Norinaga (本居宣長 1730-1800), on s’intéressa de nouveau au Kojiki, au Nihon Shoki et à d’autres textes anciens du shintô. Avec le koshitsû shintô (古史通神道), revint l'idée que l'empereur, en tant que descendant direct de la déesse Amaterasu, doit être remis au centre du système politique et garant du pouvoir exécutif, ce qui mena, avec la restauration Meiji, à l'instauration d'un shintoïsme d'État (国家神道).
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MessageSujet: Re: Le shintoïsme   Le shintoïsme I_icon_minitimeVen 7 Aoû - 16:18

3/ Shinto d'Etat.
Avec la refonte de la constitution en 1868 sous l'ère Meiji, le shinto devint une religion d'État : le Kokka shinto (国家神道 shinto d'État). Dès 1872, un Office du culte shinto (Jingikan) fut établi afin de promouvoir les rites et le culte officiel et tous les prêtres devinrent des employés de l'État. Chaque citoyen devait s'enregistrer comme membre de son sanctuaire local (ujiko), devenant par le fait même membre du sanctuaire d'Ise.
L'empereur du Japon, descendant de la déesse Amaterasu et désormais chef de l'État et commandant suprême de la Marine et de l'Armée, fut l'objet d'un véritable culte.
Ce culte prit une importance primordiale lors de l'expansionnisme du Japon durant l'ère Showa. En tant que Commandant officiel du Quartier général impérial à compter de 1937, l'empereur Shōwa était considéré comme la pierre d'assise du hakko ichiu (八紘一宇), la « réunion des huit coins du monde sous un seul toit ». Il fut ainsi instrumentalisé pour justifier l'expansionnisme et la militarisation auprès de la population japonaise. La manifestation tangible qui faisait de l'empereur le représentant des dieux était les insignes impériaux.
Le récit de l'instauration du règne de Jimmu Tenno et de la lignée impériale japonaise occupe une place importante dans le shintoïsme. Il est étroitement lié à la région du Yamato sur Honshū, l'île principale de l’archipel nippon, où est situé le sanctuaire le plus important du shinto : celui d'Amaterasu à Ise.
Selon le Kojiki et le Nihon Shoki, après avoir été banni du ciel, le dieu Susanoo, frère d'Amaterasu, descendit sur terre, sauva une belle jeune fille prisonnière d'un dragon, trouva une épée magique dans l'une des huit queues du monstre et la donna à sa sœur, Amaterasu, en offrande de la paix. Il épousa une jeune fille, construisit un palais près d'Izumo et engendra une dynastie de dieux puissants qui finirent par régner sur la Terre. Le plus grand d’entre eux fut Okuninushi, le « grand seigneur du pays ». Inquiète de la puissance d’Okuninushi, Amaterasu envoya son petit-fils Ninigi dans le monde mortel pour y rétablir sa souveraineté. Ninigi était porteur de trois talismans : le miroir sacré, qui avait été utilisé pour faire sortir Amaterasu de sa grotte, l’épée magique offerte par Susanoo et un merveilleux joyau de fertilité, un magatama, que Susanoo avait utilisé pour engendrer sa descendance dans la querelle avec sa sœur. Ces trois objets devinrent les insignes impériaux et la représentation concrète du l'autorité divine de l'empereur.
Selon la tradition, Ninigi atterrit sur le sommet du Takachiho (高千穂峰), à Kyūshū, et conclut un marché avec Okuninushi. En échange de la fidélité de ce dernier, Ninigi lui promit que sa grand-mère le reconnaîtrait comme protecteur perpétuel de la famille impériale, laquelle allait être fondée plus tard par l'arrière-petit-fils de Ninigi (瓊瓊), c'est-à-dire l'empereur Jimmu. Okuninushi est célébré à Izumo-taisha, le second des plus importants sanctuaires du shinto au Japon après Ise. La tradition veut depuis que, de l’époque de Jimmu à aujourd'hui, les descendants terrestres d’Amaterasu règnent sur le Japon à titre d'empereur.
Le Kokka shinto perdura jusqu’en 1945, lorsque, Mac Arthur, le Commandant suprême des forces alliées, exigea la réforme de la Constitution et priva l'empereur de ses pouvoirs exécutifs. Le « shinto d’Etat » fut alors démembré, mettant un terme au principe de la religion officielle au Japon.
De plus, en janvier 1946, l'empereur dut déclarer publiquement dans un édit impérial qu'il n'était pas un akitsumikami (divinité incarnée). La portée de cette déclaration est contestée puisque l'empereur Showa lui-même avait déclaré en décembre 1945 à son chambellan Michio Kinoshita « qu'il est absolument interdit de qualifier de chimérique l'idée que l'empereur est un descendant des dieux ». Plusieurs commentateurs, dont John Dower et Herbert Bix, s'interrogent aussi sur l'emploi du terme akitsumikami au lieu de celui plus courant d'arahitogami (dieu vivant).

4/ De nos jours.
Bien qu'il ne soit plus une religion d'État, le shinto n’en continue pas moins d’être présent dans toute la vie japonaise, y compris sous nombre d’aspects inattendus.
Le sumo, sport national, par exemple, provient d’un ancien rituel honorant les Kami. Le baldaquin au-dessus du ring rappelle un sanctuaire shintoïste, l’arbitre est habillé d’une robe semblable à celle d’un prêtre shinto, et l’aspersion de sel (censé avoir des propriétés magiques) avant un combat est un rite purificatoire.
Le shinto encore aujourd’hui arrive très bien à s’adapter aux nouvelles mœurs des Japonais et à se mélanger avec les nouveaux mouvements religieux. Ainsi Konkokyo et Omoto Kyo sont d'inspiration shintoïste, alors que d'autres groupes comme Sūkyō Mahikari ou Tenrikyō sont des syncrétistes mélangeant shintoïsme et bouddhisme.


III. Principes éthiques et croyances.
1/ Métaphysique et spiritualités.
Le polythéisme est infini, dans le sens où chaque parcelle de vie est sacrée, la mythologie shinto dit qu'il existe 8 millions de Kami: Happyakuman (八百万) car les kanji se lisent également « yaoyorozu », signifiant une myriade, une infinité, un nombre inquantifiable. En descendant sur Terre pour y insuffler la vie, les Kami ont créé l'archipel japonais.
L'origine de l'Homme dans ce contexte n'est pas clairement établie mais la famille impériale base sa légitimité charismatique (au sens de Max Weber) sur son origine déclarée comme divine (le premier empereur, Jimmu, serait le petit-fils de Ninigi-no-Mikoto, que la déesse Amaterasu a envoyé sur Terre par les Kami pour fonder la nation japonaise).
Le respect des ancêtres et le sentiment de communion avec les forces de l'univers et les générations passées sont les bases spirituelles du Shinto. La priorité accordée au groupe et à la solidarité est un des principes éthiques les plus anciens et les plus importants de la société japonaise. Bien qu'hérité en partie de la culture chinoise, ce principe s’est vu énormément renforcé par le fait que le shinto insiste depuis des siècles sur la vénération des esprits ancestraux, le respect de la solidarité familiale et clanique.
D’une égale importance est la tradition mettant l’accent sur la pureté, personnelle et rituelle, et sur la vénération de la nature. Ces principes, qui ont profondément influencé la vie japonaise, jouent un rôle important dans le Japon moderne.

2/ Tsumi, tatari et kegare.
Innombrables, les Kami sont partout, se cachant sous les formes les plus diverses, aux endroits les plus inattendus, il convient donc de se montrer à leur égard d’une prudence extrême, d’autant que les plus petits sont parfois les plus susceptibles. Leur caractère est ambigu, comme la nature elle-même, tous, y compris les meilleurs d’entre eux et les plus grands, possèdent un « esprit de violence »: arami-tama (荒御魂), qu’il faut se concilier ou neutraliser par des rites appropriés. Certains sont même dangereux dans leur principe, tels les « dieux des épidémies » ou les « dieux des insectes », prédateurs du riz. Tous peuvent vous frapper d’un tatari (祟り), l’on a voulu donner à cette notion, aussi archaïque sans doute que le concept même de Kami, une valeur morale en en faisant un châtiment, une malédiction, infligés par le dieu à l'auteur d'une faute (tsumi). C’est là une conception moderne inspirée par le bouddhisme, qui a traduit par tsumi l’idée d’« action mauvaise », qui obscurcit l’entendement de l’homme et fait obstacle à l’illumination, donc au salut. Le synonyme ancien de tsumi est, en réalité, kegare (汚れ « souillure »). Et les définitions anciennes qui en sont données ont un caractère plus physique que moral : c’est ainsi que le contact de la mort, du sang, des excréments provoque une souillure rituelle ; mais la vie en société entraînera un élargissement de cette notion de tsumi, et l’on qualifiera ainsi certaines infractions sociales.
Dans son principe toutefois, le tsumi, comme le tatari qui en est la conséquence quasi automatique, semble devoir être défini d’une manière à la fois plus vague et plus générale, de nombreux exemples, même récents, montrent en effet que l’on peut être frappé par un tatari pour peu que l’on ait empiété, fût-ce inconsciemment, sur le domaine d’un Kami ; le tsumi est en somme la transgression de certaines limites, non toujours formellement interdites ni précisées, mais chargées d’un potentiel magique redoutable dû à la simple présence du Kami.

3/ Purification.
Pour échapper aux conséquences d’un tatari imprudemment encouru, il convient de « purifier » son entourage (祓う harau) ou soi-même (清む kiyomu). Ces deux termes sont employés aussi bien pour traduire des actions banales comme « balayer, nettoyer, laver », et, de fait, il s’agit essentiellement, à l’origine, de nettoyages symboliques et d’ablutions rituelles. Dans certains cas, et notamment quand la souillure est due au contact de la mort, il convient d'observer certaines abstinences (忌み imi), au cours de retraites plus ou moins prolongées. Purifications et abstinences sont également recommandées à titre préventif lorsque l'on prévoit un contact inéluctable avec un Kami ; la préparation d’une fête impose souvent des rites de ce genre aux participants, ces rites immunisent en quelque sorte contre le pouvoir maléfique du Kami. D’autres sont destinés, en revanche, à conférer à celui qui en use un pouvoir contraignant sur le Kami. Là est peut-être l'explication du terme qui désigne, de nos jours encore, le prêtre du shinto (神主 kan-nushi), le « maître », le « possesseur d’un Kami », en d’autres termes : celui qui connaît les rites qui donnent prise sur les forces surnaturelles.

4/ textes sacrés.
Les sources les plus importantes pour le shinto sont le Kojiki et le Nihon Shoki, qui furent composés, respectivement en 712 par le courtisan Ono Yasumaro, et en 720 par une commission de lettrés désireux de rectifier chez Ono la mise en valeur selon eux excessives, du clan impérial (le clan Yamato). Un peu à l'image de certains livres de l'Ancien Testament juif, ces textes ne sont pas des messages divinement révélés ou dictés, mais des chroniques en forme de généalogie qui enregistrent les générations tant divines qu’humaines qui se sont succédé depuis « l’âge des dieux » et la création du monde. Par exemple, le premier livre du Kojiki est en effet une « Genèse » du pays et de ses dieux, dont la généalogie est établie avec précision depuis les dieux primordiaux jusqu’aux ancêtres immédiats de la dynastie royale du Yamato, en passant par le couple Izanagi-Izanami et la déesse-souveraine de la « Plaine du Haut Ciel », Amaterasu-o-mi-kami, la « Grande Divinité qui illumine le Ciel », en d’autres termes, le Soleil.

5/ Personnages sacrés
Bien que le shinto n'ait pas de fondateur connu, un certain nombre d’individus y ont joué un rôle essentiel : Ono Yasumaro (太 安万侶), qui compila le Kojiki, Motoori Norinaga, le grand lettré shintoïste du XVIIIe siècle, Miki Nakayama (中山 みき), fondatrice du tenrikyō, ou encore de nombreux bouddhistes comme Kobo Daishi qui le premier intégra les Kami dans les temples comme protecteurs et émanations des boddhisattvas ; une tradition shinto/bouddhiste, le suijaku se développa ainsi très tôt dans le courant tantrique. Les écoles de Kamakura avec Hōnen ou Nichiren développèrent aussi une relation qui leur est particulière avec le shintoïsme. Il faut également citer le personnage de l’empereur qui devint, après 1868, l’incarnation de la nation japonaise et dont on croyait qu’il était un descendant direct de la principale divinité du shintoïsme, Amaterasu la grande déesse solaire.

6/ Lieux sacrés.
Bien que le Japon dans sa totalité puisse être considéré, selon le shintô, comme un espace sacré, le lieu central du culte est le jinja (sanctuaire) où un ou plusieurs Kami sont vénérés. Se distinguant des temples bouddhistes otera (お寺) par leur portails sacrés, les torii, ces jinja diffèrent en taille et en importance depuis les minuscules sanctuaires installés sur les toits des hautes tours des grandes villes, jusqu’au Naiku (内宮) et au Geku (外宮) – les sanctuaires intérieur et extérieur d'Ise — en passant par l’énorme Meiji-jingū à Tōkyō, dédié à l’esprit de l’empereur Meiji (règne de 1867 à 1912). Le sanctuaire d'Itsukushima (厳島神社 Itsukushima-jinja), se distingue des autres, car il a été construit sur la mer il y a plus de huit cents ans ; on y vénère le dieu des pêcheurs et de la mer. C'est là que se trouve le grand torii flottant. On peut encore citer le grand sanctuaire de Yasaka à Kyōto ou encore le sanctuaire de Fushimi Inari-taisha célèbre pour ses milliers de torii.
Outre ces enceintes sacrées, où les fidèles viennent pratiquer leur culte, la tradition shinto considère également comme sacrés certains éléments du paysage naturel, tel le mont Fuji.

7/ Rites et fêtes.
Le calendrier shinto abonde en cérémonies et en fêtes locales. Certains comme Obon (la fête annuelle en l'honneur des âmes des morts), les matsuri (festivals de quartier pendant lesquels on joue de la musique shintoïste), ou Oshōgatsu (la fête de trois jours pour le Nouvel An), se confondent plus ou moins avec les rituels bouddhistes, tandis que d’autres sont de stricte obédience shintoïste. Ces pratiques sont un moyen d'entrer en communication avec le divin et d'assurer le bien-être de tous et de chacun.
Parmi les rituels shintoïstes locaux, citons les requêtes adressées au Kami pour obtenir santé, prospérité et réussite ; l'entretien de l'autel familial, le kamidana (神棚) et la participation à un matsuri (« fête »), au cours duquel un mikoshi (« châsse portable ») est porté en procession dans un village ou un quartier, sanctifiant ainsi les porteurs et la communauté dans son ensemble.
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MessageSujet: Re: Le shintoïsme   Le shintoïsme I_icon_minitimeVen 7 Aoû - 16:26

8/ Mariage Shinto
Le mariage shinto (神前結婚 shinzen kekkon, littéralement « mariage devant dieu ») au Japon se déroule dans un sanctuaire shinto. Le couple doit avoir été marié légalement avant la cérémonie, et montrer les papiers officiels lors de celle-ci. La mariée est maquillée et vêtue de blanc, symbolisant la virginité et l'obéissance à son mari.
La cérémonie est dirigée par un prêtre shinto, assisté par les miko, qui va purifier les futurs époux. Le moment le plus important de la cérémonie intervient lorsque que les deux époux échangent les coupes nuptiales de saké, appelées san-san-ku-do (三々九度).
De nos jours, la cérémonie au sanctuaire est généralement précédé ou suivi d'une séance photo et d'une réception en présence d'invités.

9/ Mort et vie dans l'au-delà.
Contrairement à la plupart des grandes religions, le shinto n'accorde que peu d'importance à la mort et à la vie dans l'au-delà. Face à la mort, les adeptes du shinto ont tendance à chercher ailleurs un réconfort, essentiellement dans le bouddhisme et son idée d'un autre monde. D'ailleurs, si la plupart des Japonais se marient selon les rites du shinto, seule une infime minorité, dont la famille impériale, se fait enterrer dans des cimetières shintoïstes. Pourtant, selon le shinto, l'âme des défunts (tama) continue d'exercer une influence sur les vivants avant de prendre place parmi les Kami des ancêtres de la famille dont elle faisait partie. La conception shintoïste de la vie post mortem reflète ainsi l'importance accordée à la continuité entre les générations et à l'identité collective de la famille et du clan.


Lexique.
Aramitama (荒御魂) : âme, esprit des Kami
Chōzuya (手水舎) : bassin où les fidèles peuvent se laver les mains et se rincer la bouche à l'aide d'une sorte de louche (柄杓 hishaku), afin de se présenter devant le Kami exempts de toute souillure (o-harai).
Ema (絵馬) : plaquettes votives en bois. Les fidèles inscrivent leurs vœux ou leur prière sur l'ema, puis l'accrochent à un portique près du temple pour qu'il soit lu par les Kami (les dieux).
Gohei (御幣) : bandes de papier pliées (pouvant également être en métal) en zigzag, qui symbolisent la présence de la divinité
Guji (宮司) : prêtre supérieur d’un sanctuaire
Haiden (拝殿) : bâtiment où prient les fidèles
Hatsumōde (初詣) : première prière de l'année au Nouvel An qui s'accompagne de tout un rituel : la première purification, la première prière, on boit le premier verre de saké et enfin on tire le sort.
Hokora (祠) : petit sanctuaire aménagé dans un paysage en l’honneur d’un Kami
Honden (本殿 Honden ou shinden) : bâtiment principal qui contient le shintai
Inori (祈り) : prière rituelle
Jinja (神社) : sanctuaire shintoïste
Kagura (神楽) : une ancienne danse shintoïste
Kami (神) : « être d’un lieu supérieur » ; principe de vie reconnu par le shinto comme existant dans toutes les choses animées ou inanimées ; c’est le nom donné à une divinité, un dieu, ou à un esprit shintoïste. La croyance en leur existence et le respect qu’on leur doit sont au centre du shinto.
Kannushi (神主) ou shinshoku (神職) : prêtre shinto
Koma-inu (狛犬 « chien de Koguryŏ ») : deux chiens d'apparence léonine dont l'un a la gueule ouverte et l'autre fermée. Ils sont les gardiens du temple.
Magatama (勾玉) : collier de fertilité magique orné de joyaux porté par Amaterasu ; il est l’un des trois talismans de la souveraineté impériale, les deux autres étant un miroir sacré et une épée.
Matsuri (祭り) : fête annuelle ou bisannuelle du sanctuaire
Miko (巫女) : « jeune vierge du sanctuaire » Elles sont vêtues d'une jupe rouge recouvert d'une tunique blanche. Aux temps anciens, les miko étaient des shamans (itako).
Mikoshi (神輿) : châsse portable que les fidèles transportent dans les rues d’un quartier au cours d’une procession
O-bake (お化け) : fantômes ; esprits errants
O-harai (お祓い) : purification rituelle au chōzuya avant d'adorer le Kami
O-mikuji (お神籤) : bandes de papiers prédisant la destinée. Si la prédiction est bonne, l'omikuji devient un talisman à conserver. Si elle est mauvaise, la bandelette doit être fixée sur un arbre du sanctuaire afin que les Kami conjurent la prédiction.
O-mamori (お守り) : amulettes porte-bonheur vendues dans les sanctuaires. Elles sont souvent contenues dans un sachet de tissu mais peuvent aussi se présenter sous la forme de pierres gravées.
Sakaki (榊) : branche d’un pin sacré avec laquelle un kannushi procède aux rites de purification
Shimenawa (注連縄) : corde en paille de riz utilisée pour marquer la présence de Kami
Sodai (総代) : membre laïc d’un comité supervisant le sanctuaire shinto d’un quartier
Taisai (大祭) : grande fête d’un sanctuaire shinto, au cours de laquelle une statue du Kami est placée dans le mikoshi ; elle a lieu en général tous les deux ou trois ans
Tengu (天狗) : homme-oiseau tantôt démon, tantôt divinité protectrice ; ils sont magiciens et illusionnistes. Le mythe du tengu vient des croyances populaires de Chine où il existe encore aujourd'hui, c'est le terrible Garuda chinois. Il est représenté soit en homme-oiseau soit en démon avec un long nez.
Torii (鳥居) : portail sacré ayant la forme d'un grand portique. Peint en rouge, il servait à l'origine de perchoir au coq du village qui par son chant appelait Amateratsu. Il marque l’entrée dans un sanctuaire shinto : domaine d’un kami et la frontière entre le pur et l’impur.
Toso (屠蘇) : premier sake de l'année, au Nouvel An

Amaterasu:
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Le sancutaire d'Ise:
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Le grand Torii flottant du sanctuaire d'Itsukushima:
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Une Miko:
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Un mariage Shinto:
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I♥Karyu
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MessageSujet: Re: Le shintoïsme   Le shintoïsme I_icon_minitimeVen 7 Aoû - 18:23

Putain ta du galérer ! >.<
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Enma Ai

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MessageSujet: Re: Le shintoïsme   Le shintoïsme I_icon_minitimeVen 7 Aoû - 19:27

C'est clair !

Mais j'ai pas vraiment le temps de lire maintenant ^^"

Sinon je te dit bravo pour tous sa !
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Meiko
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MessageSujet: Re: Le shintoïsme   Le shintoïsme I_icon_minitimeVen 7 Aoû - 21:36

Tu m'étonnes, surtout avec mon pc qui s'est redémarrer deux fois tout seul sans que j'enregistre. Et après le truc qui m'sort que le message est trop long donc j'ai dû m'faire chier a enlever des trucs pour les remettre dans un autre post x)
j'suis contente d'avoir fini pis le prochain truc que j'fais... j'sais pas encore mais se s'ra pas maintenant en tout cas xD
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MessageSujet: Re: Le shintoïsme   Le shintoïsme I_icon_minitimeLun 10 Aoû - 16:21

xD Bah bravo !

Le Torii ? XD Ca m'fait pensé a un truc ! * Hein Shannou *

NAn j'ai pas tout lu mais c'est tres bien ^^
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I♥Karyu
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MessageSujet: Re: Le shintoïsme   Le shintoïsme I_icon_minitimeLun 10 Aoû - 21:08

J'ai lus tout sa sur Wikapédia , ta pas fait du copier coller ?
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MessageSujet: Re: Le shintoïsme   Le shintoïsme I_icon_minitime

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